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 -> Généalogie -> Arr-Grd-parents (nés vers 1858)

Patronymes (année & lieu de naissance): Paternel (1-2) / Maternel (3-4)

                    

 STAUB (°1851-Uttenhoffen) oo LIENHARD (°1861-Bischholtz) 

 2° BAEHR (°1863-Froeschwiller) oo JUND (°1868-Niederbronn-les-Bains)


 3° DUDT (°1857-Kirrwiller) oo KRIEGER (°1859-Ringendorf)

 4° STROHL (°1849-Kutzenhausen) oo MULLER (°1855-Lembach)


Cette page est celle de STAUB -

Les autres patronymes: onglets ci-dessous

Pierre (°1851) - le 28/2/1914

STAUB Pierre (°27.2.1851- + 3.3.1919).les ancêtres sont soulignés et en gras. Cultivateur et aubergiste - Mariage le 24/11/1884 à Uttenhoffen (oo LIENHARD Catherine - Bischholtz)


Enfants:
1)Madeleine (°1885; + 4ans) -

2) Pierre (°10.3.1887- +21.10.1973) - oo BAEHR  

3) Catherine (°25.1.1892 - + 6.10.1974) , oo CONRAD Philippe, sans descendance.

Seule descendance, les enfants de Pierre :
1)
Pierre (°8.2.1921 - + 27.1.2006) oo DUDT Lydia (Soultz/F.)
2) Marguerite (°16.3.1922) - oo DAAB Henri (Morsbronn)

Pierre (°1851)- ici env.1905

Pierre (°1887)

Pierre (°1921)

Rappels: les ancêtres directs sont indiqués en caractères noirs, gras et soulignés

Note: (DOC) renvoie à une documentation -menu à gauche-

      Les STAUB se sont installés à Uttenhoffen au mariage , le 21/04/1818, de son gr-père Pierre (1791-1855), originaire de Griesbach (à 3km), avec BURCKER Madeleine du village. Mais c'est bien par cette dernière famille, en particulier BURCKER Andreas, que mon ancienneté dans le village remonte à 1715, date de son mariage (à Griesbach). Andreas s'est installé ensuite avec son épouse MULLER Anna Othilia à Uttenhoffen.  Il était originaire de Küttigen (canton de Berne) . A la lecture de ce qui suit, on peut imaginer que les deux familles - STAUB & BURCKER- se connaissaient avant leur départ de Suisse, et continuaient à se fréquenter.

           Les STAUB sont également originaires du canton de Berne (Suisse), et sont arrivés à Mietesheim (DOC) à l'aube du 18ème s. (période 1695-1700). Jacques (+1716) & Anne (+1729, 79 ans) sont arrivés par nécessité : il était  tisserand de lin - " Leinenweber " -, une activité qui ne permettait plus de vivre en Suisse (conflits de corporations, citadins contre ruraux) et ce métier, déjà pratiqué ici avant la guerre de Trente Ans, s'est encore développé, au point de devenir le métier d'artisanat dominant. Tisserands : 11 chefs de famille (1746-1755), progression jusqu'à 31 (1776-1785). Pour leur 3 fils, Pierre, Jean et Jacques, on trouve les professions de tisserand (pour les 2 premiers), et horloger " kunstreicher Uhrmacher " (Jacques) : ce dernier métier, peu original pour un suisse..., mais comment a-t-il pu vivre chez nous ? Je ne sais pas....A rechercher. Jean était illettré (signait par une croix) et Pierre signait PS.

         Une fille, Anne-Marie, a épousé (1711) un tisserand - REBMANN J-Jcq - de Lichtenberg, également originaire du même canton en Suisse, ce qui fait penser à une immigration de groupes entiers qui se connaissaient.


         Une autre fille, Anne, convole (1713) avec un autre immigré, BEYER Jean-Michel, mais de Saxe (Jostat) , un mineur. C'est le deuxième groupe non agricole à Mietesheim qui attirait des travailleurs de régions minières comme la Saxe, justement. Les mines de fer de Mietesheim étaient exploitées depuis le début du 17ème s. Et après la construction des fourneaux de Reichshoffen (Baron De Dietrich) en 1766-1768, l'exploitation minière avait une importance vitale pour le village. Cette proximité de l'industrie du fer explique que le père de Pierre (°1851), de même prénom  Pierre (1822-1858) , travaillait pour De Dietrich, et exerçait le métier de serrurier. De là vient l'expression " Schlosserpeter " - traduction : Pierre le serrurier -qui s'est perpétuée jusqu'à mon père (°1921), puisqu'on était Pierre de père en fils...Ce surnom était souvent nécessaire, lorsqu'il existait des homonymes dans le village, ce qui était également le cas ici.


Pierre (°1822) - Arbre de Pierre et son épouse MAHLER Magdalena - (DOC) -serrurier, avait 2 frères, Jean-Georges (°1823), cultivateur, qui reprenait la ferme familiale et Philippe (°1832), qui devait voir ailleurs... en Amérique, avec 200 Fr. en poche (somme qui sera prise en compte dans son héritage) !  Il se trouvait à New-York le 26/02/1856, jour du partage des biens, après le décès du père Pierre (1791-1855) .Il était représenté, ce jour-là, par WENNER André, ancien maire. Qu'est-t-il devenu, ce Philippe (voir ci-dessous: Source “FamilySearch” -Web)?


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Philippe (°1832 - +USA): au recensement général (USA) de 1880, on retrouve sa trace et celle de sa famille à New Orleans (Louisiane): il est charpentier-menuisier , est marié avec une bavaroise Marguerite STAUB (°1831), et a un fils Geo. (Georges?) de 9 ans (°1871- Louisiane) - (source DOC)


On peut penser que George ait été leur seul enfant, puisque la mère avait tout de même déjà 49 ans en 1880.

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                Extrait de l'acte notarial de la succession (Reichshoffen-1856), pour un aperçu des conditions d'existence d'un petit paysan, au milieu du 19ème s.


Patrimoine - immobilier : 3 ha 47 a = 60 a (prés) + 20 a (vignes à Mietesheim et Uttenhoffen) + 267 a (terres). Total estimé à 3 590 Fr, c'est-à-dire env. 10,34 Fr/ are.

          A titre de comparaison avec Mietesheim où 78% des propriétaires possédaient moins de 2ha (en 1823), on peut estimer que les STAUB n'étaient pas nécessairement parmi les plus pauvres. La " masse de la succession " s'élevait à 4 775,60 Fr, à diviser par 4 pour les héritiers : les 3 fils (ci-dessus) et la fille Marguerite, épouse SCHMITT, un agriculteur du même village. Ce qui représente, pour chacun : 1 193,90 Fr.

        

           Il est donc intéressant de suivre la répartition, car J. Georges, le seul à continuer l'exploitation, devait disposer d'un minimum de terres pour que son exploitation soit viable. On comprend que Philippe, " laboureur " également, n'ait guère eu d'autre choix que de partir vers d'autres cieux...Après différentes déductions (avantages déjà acquis, vente des meubles), on obtient :


a)             Marguerite : 825,10 Fr = 800 Fr (estimation de la valeur des terres = T= 71,16 a) + 25,10 Fr (à payer par Georges = G)

b)             Pierre : 809,05 Fr = 800 Fr ( T= 72,29 a) + 9,05 Fr ( G )

c)             Philippe : 988, 50 Fr = 910 Fr (T= 80,52 a) + 78,50 Fr (G) ; les 200 Fr pour son départ en Amérique ont été comptabilisés dans les déductions.

d)             Georges : 967,35 Fr = 1080 Fr (T= 103,24 a) - 112,65 Fr (à payer à la fratrie, qu'il " s'oblige de payer après un avertissement préalable de trois mois, avec intérêt d'aujourd'hui "). Face à cette surface un peu " limite ", il a vraisemblablement dû louer ou acheter des terres par la suite.

Les vignes (20 a) seront en indivise. Plus facile de partager le vin, que les pieds de vigne....

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Bibliographie : les deux ouvrages en ma possession.


1° L'excellent et passionnant article de John GRIEG " L'évolution économique et sociale de Mietesheim du milieu du 17ème s. au milieu du 19ème s. " , pp.117-134, in Revue d'Alsace (Tome 98), 1959.


2° Pour comprendre les raisons de cette immigration suisse : " la situation de l'artisan suisse à la campagne était peu enviable... " d'après Robert GREIB dans le bulletin trimestriel (1971) de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Saverne & Environs, intitulé " L'immigration suisse dans les paroisses du Comté de Nassau-Sarrewerden après la guerre de Trente Ans ". 109p.